10 самых известных тюрьм Франции

Fort boyard, Charente-Maritime, France.

Les prisons les plus célèbres de France

C’est parfois à l’ombre que l’histoire s’est construite, dans des forts mythiques, des prisons secrètes… Les visiter aujourd’hui permet d’appréhender la part cachée du passé. Les enfants apprécieront ces visites envoûtantes. Attention à ne pas les oublier dans un cachot !

1. Conciergerie (Paris)

Dans l’ancien palais de la Cité, dont les imposantes tours dominent la Seine, au cœur de Paris, la prison de la Conciergerie hébergea à partir du XIVe siècle des dizaines, voire des centaines de prisonniers ordinaires, mais aussi d’illustres détenus politiques, dont Ravaillac, l’assassin d’Henri IV. Relevant du parlement de Paris, qui siégeait dans le même palais, elle était réputée la plus dure de France. Mais elle fut surtout tristement célèbre sous la Révolution : de 1793 à 1794, elle vit passer plus de 2 700 détenus, dont neuf sur dix furent condamnés à la guillotine par le tribunal révolutionnaire. Parmi eux, la reine Marie-Antoinette, dont on voit aujourd’hui la cellule reconstituée.

Outre le quartier des prisons et l’évocation de la Révolution, la visite comprend aussi de superbes salles du palais du XIVe siècle, dont la salle des Gens d’armes et celle des Gardes (repérez Éloïse et Abélard sur le pilier central). www.monuments-nationaux.fr

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Conciergerie, Paris, France.image: http://www.lonelyplanet.fr/sites/all/themes/zen/lonelyplanet/images/creative-commons.png

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2. Donjon du château de Vincennes (Val-de-Marne)

Achevé au XIVe siècle par Charles V, le donjon du château de Vincennes (52 m) est le plus haut d’Europe. En visitant la chambre d’apparat du roi, ornée de sculptures figurant les symboles des évangélistes et les prophètes, on voit aussi les traces laissées par les prisonniers sur les murs. Après avoir été résidence royale, le donjon devint, à partir du XVIe siècle, une prison d’État. Le futur Henri IV, le Grand Condé, le cardinal de Retz y furent prisonniers dans des conditions relativement souples. Puis les conditions de détention se durcirent, et une lettre de cachet (à l’initiative du roi ou à la demande de la famille) suffit pour y faire incarcérer des hommes de lettres, comme Diderot ou le marquis de Sade.

Outre le donjon médiéval (rouvert à la visite depuis 2007), le château de Vincennes comporte aussi dans son enceinte un palais royal dans le style classique des XVIeXVIIe siècles (www.chateau-vincennes.fr).

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Donjon du château de Vincennes, Val-de-Marne, France.image: http://www.lonelyplanet.fr/sites/all/themes/zen/lonelyplanet/images/creative-commons.png

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3. Saint-Martin-de-Ré (Charente-Maritime)

Les abords de la forteresse Vauban de Saint-Martin-de-Ré, son esplanade et la présence des ânes en culotte, curiosité locale, ne laissent rien deviner de la fonction carcérale du site, sauf un panneau interdisant d’y pénétrer. De 1873 à 1938, les forçats y faisaient escale avant leur départ pour les bagnes de Guyane et de Nouvelle-Calédonie. Le capitaine Dreyfus y fut enfermé. Voilà pour l’histoire. Retour au présent. Aujourd’hui, 400 détenus sont incarcérés dans la maison centrale de Saint-Martin-de-Ré, la plus grande de France. Invisibles, ils restent ignorés des touristes qui déambulent, à 300 m de là, autour du port de plaisance, dont plusieurs monuments sont classés.

Le musée Ernest-Cognacq, dans l’hôtel de Clerjotte, présente des expositions qui mettent en lumière la vie des bagnards.

4. Donjon de la cité royale de Loches (Indre-et-Loire)

Érigé au début du XIe siècle par Foulques Nerra, ce donjon quadrangulaire haut de 36 m était l’un des plus imposants de l’époque. Après avoir servi de forteresse militaire, il fut converti par Louis XI en prison royale, puis de 1801 à 1926 en prison départementale. Dans le châtelet, on voit une réplique des cages (en bois et fer) où Louis XI faisait enfermer ses prisonniers. Dans la tour du Martelet (aménagée en cachots sur 4 niveaux) et la tour Louis XI (du XVe siècle), on découvre d’impressionnants graffitis laissés par les prisonniers, et le cachot de Ludovic Sforza, célèbre duc de Milan et protecteur des arts qui, prisonnier de Louis XII de 1504 à 1508, fut traité avec égards et l’orna de remarquables peintures.

Construite sur un éperon rocheux, la cité royale de Loches est protégée par une triple enceinte. Le donjon se dresse au sud et le logis royal au nord. Ne manquez pas non plus le gisant d’Agnès Sorel dans la collégiale (www.chateau-loches.fr).

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Donjon de la cité royale de Loches, Indre-et-Loire, France.

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5. Tours et remparts d’Aigues-Mortes (Gard)

Encerclée par un paysage de sel et d’eau, parfaitement plat, Aigues-Mortes est enserrée dans d’épaisses murailles. Frontière entre deux univers, les remparts, ponctués de 15 tours et portes, se déploient sur 1 600 m. Témoignage exceptionnel de l’architecture militaire médiévale, ils furent construits en 1240, lorsque Saint Louis décida de s’offrir un accès sur la Méditerranée. À la fin du XVIIe siècle, les ouvrages défensifs furent transformés en prison et de nombreux protestants y furent incarcérés. Aujourd’hui encore, sur une pierre du cachot de la tour Constance, reste gravé le mot « résister » d’une prisonnière du XVIIIe siècle.

Ne manquez pas la terrasse panoramique en haut de la tour Constance. Informations pratiques sur www.monuments-nationaux.fr

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Tours et remparts d'Aigues-Mortes, Gard, France.

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6. Château du taureau (Finistère)

Construit au milieu des eaux sur un îlot rocheux en 1542, puis remanié par Vauban, le château du Taureau fut l’élément défensif central de la rade de Morlaix – à tel point qu’il ne subit jamais aucune attaque ! C’est au début du XVIIIe siècle qu’il devint une prison d’État : 11 cellules en tout et pour tout, les eaux en guise d’ultimes remparts. Ses premiers prisonniers furent des aristocrates, mis à l’écart pour des questions de mœurs. Sous la Révolution, les incarcérations prirent un caractère politique, et le château tint alors lieu de Bastille. Le célèbre communard Auguste Blanqui en fut le dernier prisonnier, en 1871.

Le château se visite et fait l’objet de sorties à thèmes, notamment ornithologiques. On le rejoint depuis Carantec, Roscoff et Plougasnou. Renseignez-vous sur www.chateaudutaureau.com

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Château du taureau, Finistère, France.image: http://www.lonelyplanet.fr/sites/all/themes/zen/lonelyplanet/images/creative-commons.png

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7. Fort de Joux (Doubs)

Berthe de Joux attendait son mari Amauri, en croisade depuis plusieurs années, quand son ami Amey de Montfaucon, chevalier blessé, se présenta au château. Croyant son mari mort, elle se consola dans ses bras. Amauri rentra cependant ; il tua l’amant et enferma sa femme à vie dans un minuscule cachot. C’est l’une des nombreuses légendes entourant le château de Joux, un magnifique édifice du XIe siècle qui surplombe la cluse de Pontarlier de près de 1 000 m d’altitude. Devenu prison d’État pendant l’Empire, le bâtiment vit séjourner des détenus célèbres, notamment Mirabeau et Toussaint Louverture.

Pour des raisons de sécurité, les visites sont guidées. Le fort accueille un musée d’Armes anciennes et organise des manifestations artistiques (www.chateaudejoux.com).

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Fort de Joux, Doubs, France.

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8. Fort du Portalet (Pyrénées-Atlantiques)

Érigé à flanc de falaise de 1845 à 1870 pour faire face aux assauts espagnols, le fort du Portalet n’a jamais été attaqué mais il doit sa renommée à sa fonction de prison militaire pendant la Seconde Guerre mondiale. C’est entre ses murs que le régime de Vichy interna ses opposants, comme Édouard Daladier, Léon Blum, Paul Reynaud et Georges Mandel. Ironie de l’histoire, c’est aussi là que fut emprisonné, sur une courte durée, le maréchal Pétain en 1945. Classé monument historique en 2005, le fort est actuellement en cours de restauration.

Le fort se visite (3 €) pendant les vacances scolaires et le mercredi en juillet-août, sur réservation auprès de l’office du tourisme de la vallée d’Aspe (05 59 34 57 57 ; www.tourisme-aspe.com). Prévoyez de bonnes chaussures !

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 Fort du Portalet, Pyrénées-Atlantiques, France.image: http://www.lonelyplanet.fr/sites/all/themes/zen/lonelyplanet/images/creative-commons.png

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9. Fort boyard (Charente-Maritime)

Trente ans, dont vingt pour les seules fondations, pour construire, à partir de 1816, entre l’île d’Aix et l’île d’Oléron, ce fort destiné à la défense du littoral. Le fort Boyard fut en fait une prison jusqu’en 1913. Il se fit ensuite oublier jusqu’en 1963 où, grâce à une carte postale avec une vue d’avion du fort détaillant son extraordinaire architecture, le cinéaste Robert Enrico en fit le décor de son film Les Aventuriers avec Alain Delon, Lino Ventura et Joanna Shimkus. En 1988, la télé s’en est emparé pour y produire la célèbre émission, et le fort est devenu une vedette internationale.

On ne visite pas l’intérieur du fort Boyard, mais la promenade en mer, au départ de l’île d’Aix ou de l’île d’Oléron, offre une magnifique vue sur l’édifice.

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Fort boyard, Charente-Maritime, France.image: http://www.lonelyplanet.fr/sites/all/themes/zen/lonelyplanet/images/creative-commons.png

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10. Îles de Lérins (Alpes-Maritimes)

Sur l’île de Sainte-Marguerite, au large de Cannes, dans les îles de Lérins, l’ancien fort royal, aujourd’hui musée de la Mer, préserve le mystère. Celui de l’Homme au masque de fer, dont l’identité n’a jamais été révélée et qui souleva des dizaines d’hypothèses, dont la plus romanesque affirme qu’il était le jumeau de Louis XIV. De Voltaire à Victor Hugo, en passant par Alexandre Dumas, l’énigme inspira nombre de romans et de films. Ce qui est sûr, c’est qu’il y eut bien un prisonnier d’État, incarcéré durant onze années dans une cellule très confortable (qui se visite), et caché derrière un masque – sans doute en cuir et en velours.

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